• Hier vendredi était jour d'ouverture pour ce traditionnel évènement commercial et populaire.

     

    Son histoire débute avant le début de l'ère chrétienne sous l'égide de Jules César qui pensait que les moments dédiés à l'échange et au commerce, étaient les meilleurs garants de paix pour la capitale des Gaules.

    Lyon a été de tous temps un carrefour stratégique, favorable aux échanges commerciaux. Sa position de ville marchande est confortée sous Charles VII (1403-1461). Celui-ci, après avoir « bouté » les anglais hors de son royaume, récompense Lyon pour sa fidélité, en lui accordant le privilège de tenir deux foires par an, de 6 jours chacune. Louis XI (1423 - 1483) augmente cette faveur, en accordant à la ville la tenue de quatre Foires au cours de l'année, d'une durée de 15 jours chacune.

     Sous Louis XI, Lyon devient une ville franche. Ceci contribuera beaucoup à façonner la ville que nous connaissons aujourd'hui. Ceci permet par exemple aux étrangers (sauf les anglais !) de circuler librement et sans contrainte pendant la durée de la Foire de Lyon. A cette occasion, les marchandises ne sont taxées ni à l'entrée, ni à la sortie du royaume de France.

    La Foire de Lyon disparait à la fin du Moyen Âge. Elle ne renaîtra qu'en 1916, à un moment tragique de l'histoire où l'Europe est plongée dans la Première Guerre mondiale. Édouard Hérriot, alors tout jeune Maire de la ville souhaitait concurrencer la Foire de Leipzig. La rivalité entre salons allemands et français ne date pas
    d'aujourd'hui...

     Cette Foire de Lyon nouvelle formule s'appelle alors "Foire aux échantillons", où sont exposées les nouveautés issues du commerce et de l'industrie française. La Foire de Lyon s'adresse au grand public et aux professionnels. Ils sont alors jusqu'à 2000 exposants présents pendant un mois complet. Lyon vit alors entièrement au rythme de sa foire qui s'expose en différents lieux :Cours de Verdun, Quai tête d'Or...

     

      

     

    Ce n'est qu'en 1918, qu'un site permanent conçu

     pour accueillir la Foire de Lyon voit le jour.

    Le Palais de la Foire, alors surnommé « le peigne »

    s'installe le long du Rhône en bordure

    du Parc de la Tête-d'Or. Il est inauguré en

    grandes pompes par Raymond Poincaré,

    président de la république.

     

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Enfin, en mars 1985 la Foire de Lyon s'installe sur le nouveau site Eurexpo à Chassieu.

     Voir aussi le site de la Foire:  L'histoire de la Foire de Lyon

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  • A l'origine, la halle avait été conçue par Tony Garnier et l'ingénieur Bertrand de Fontviolant pour être la grande halle du marché aux bestiaux des abattoirs de la Mouche. Inaugurée en 1914 pour l'exposition internationale urbaine de Lyon, elle fût rapidement réquisitionnée pour y établir une usine d'armement

     Il y a cent ans... La Halle Tony Garnier transformée en usine de fabrication d'Obus...

     

    Louis Loucheur (1872-1931), ingénieur et homme d’état français, devient en 1916 sous-secrétaire d’État à l’Artillerie et aux Munitions, aux côtés du ministre de l’Armement et des Fabrications de guerre, après avoir joué un rôle déterminant dans la mise en place de l’industrie de guerre.

     

     

    Fin novembre 1914, il crée un consortium dénommé Lyon-Obus qui permet la construction rapide d’une usine d’obus à Lyon, équipée dès la fin du mois de janvier 1915 de 42 machines-outils importées des Etats-Unis et de 182 moteurs électriques.

      Il y a cent ans... La Halle Tony Garnier transformée en usine de fabrication d'Obus...

     

    L'usine employait essentiellement un     personnel féminin ou des adolescents...

     

     

     

     

      

     

     

      A la fin de 1916, le complexe de Lyon produisait trente mille obus par jour. !

     Il y a cent ans... La Halle Tony Garnier transformée en usine de fabrication d'Obus...

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  • Le casino à ouvert ses portes en 1882. Construit à partir de matériaux provenant de la démolition d'un pavillon de l'Exposition Universelle utilisant des reliquats de la tour Eiffel, il connait dès son ouverture le une période florissante qui durera jusqu'à la première guerre mondiale. Pendant la guerre le casino est fermé pour laisser place à un centre de soins pour convalescents. C'est probablement une vue de cette époque ou l'on peut voir une banderole "Art-dévouement-Fraternité", devise propre aux sociétés musicales.

    Casino charbonnieres musique

    Mais pourquoi un casino à Charbonnières?

    La source de Charbonnières, dite de Laval, est découverte le 30 septembre 1778 par l'abbé Marsonnat. Il observe que des animaux qui ont bu l'eau de cette source ont été épargnés par une épidémie ayant fait des ravages dans le cheptel bovin. Des analyses sont effectuées et confirment que cette eau ferrugineuse est excellente pour nettoyer l'estomac et les intestins.

    A partir de 1800 les premiers curistes commencent à affluer. En 1828, le tarif fixé pour un verre d'eau est de un cachet (qui vaut un centime à l'époque). En 1850 est créé le premier service de bains ; il rencontre un tel succès que la construction d'un établissement de bains devient indispensable pour faire face à l'afflux des curistes. Il est constitué de deux piscines chauffées, une pour chaque sexe, et d'une galerie de glaces déformantes qui va rencontrer un vif succès. Vers 1860, ils sont environ 20000 curistes à venir prendre les eaux, d'où l'obligation de limiter le bain à une heure. Charbonnières-Les-Bains se dote d'hôtels et de bars et commence son expansion. En 1873, le train fait son apparition dans la commune avec l'ouverture de la ligne Lyon Saint-Paul à Montbrison. Le trafic était sans doute important puisqu'un système de double voie a été rapidement mis en place. Enfin, en 1881, la municipalité, face à cette prospérité nouvelle de la commune et voulant offrir à ces curistes de nouvelles distractions (la marche à pied étant la seule jusqu'alors), décide la construction d'un casino. Cette décision est rendue possible grâce au décret de 1806 qui permet de déroger à l'interdiction absolue des maisons de jeux. En effet ce décret fait une exception pour les lieux où il existe des eaux minérales et Charbonnières en fait partie. L'ouverture de ces casinos est saisonnière. Un seul problème, et qui ressurgira plus tard, tient au fait que la propriété du casino s'étend sur quatre communes : Charbonnières, Marcy l'Etoile, La Tour de Salvagny et Dardilly.

    Plus d'informations ici !

     

     

     

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  • Cette belle carte nous montre une buvette de la Place Bellecour; Ces buvettes portaient aussi le nom de "pieds humides" car on pouvait y boire son "canon" debout, la tête au sec (à l'abri de la paroi relevée lorsque la buvette était ouverte), mais les pieds dans l'eau lorsqu'il pleut.
    Nizier du Puits-Pelu nous les décrit ainsi : "Une échoppe ou l'on vend du coco (tisane de réglisse et de citron) l'été et l'hiver de bavaroises chauffées, sucrées, à un sou le verre. Elle se compose d'un comptoir revêtu d'étain, abrité d'un toit".
    En 1914, on recensait à Lyon, 52 établissements de ce type.

    Une buvette à Bellecour, carte adressée à Edmond Locard en 1907

    Mais cette carte est intéressante à double titre car elle présente la particularité d'avoir été adressé à Edmond Locard, pour lui proposer un rendez vous, si possible avec Monsieur Berthillot (il s'agit sans doute plutôt de Berthillon, père de l'anthropomoétrie judiciaire).

    Edmond Locard, est le fondateur du tout premier laboratoire de police scientifique à Lyon en 1910. C'est aussi le créateur de la criminalistique  qui a servi d'expertise auprès de la police française, et qui allait devenir Interpol.

    Une buvette à Bellecour, carte adressée à Edmond Locard en 1907

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  • Le Bar Américain ouvrit ses portes en 1864, seulement deux ans après le percement de la Rue Impériale sous l'égide du préfet du Rhône et maire de Lyon, Claude-Marius Vaïsse, fortement inspiré des travaux menés à Paris par le baron Hausmann. l'artère deviendra rue de Lyon entre 1871 et 1878, l'actuelle rue de la République.

    La place des Cordeliers devient rapidement l'un des centres vitaux de la ville, avec la construction du Palais du Commerce (1860) et du Grand Bazar, le doyen des grands magasins de Lyon (1886).

    Sadi Carnot y fut transporté, poignardé par l'anarchiste italien  Caserio, alors qu'il sortait d'un banquet donné à la Chambre de commerce voisine. On est en juin 1894. Le Bar Américain a déjà 30 ans; Et pourquoi le bar américain? Son nom vient du fait qu'au 1er étage de l'immeuble où il se trouvait, juste au-dessus, était logée une société d'assurances américaine, L'Équitable des États-Unis. Le drapeau américain qui flottait au balcon descendait jusqu'à la porte du café, qui en fit son emblème.
    Le Bar Américain, une institution Lyonnaise
    Sources: archives personnelles; Lyon Capitale
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  • Petite fille donnant à manger aux pigeons, comme des générations de petits Lyonnais, mais savez vous que:

    En 1889 la municipalité décide de doter la place d'une nouvelle fontaine. Elle fait appel à Bartholdi - dont l'autre célèbre enfant n'est rien moins que la statue de la Liberté. La fontaine, que les édiles lyonnais lui commandent, est, à l'origine, réalisée pour la ville de Bordeaux qui la refusa à cause de son prix. Encore appelée " Char de la Liberté ", elle symbolise la Garonne et ses 4 affluents se jetant dans l'océan. Après un passage par l'Exposition universelle de Paris, elle est démontée pour être finalement assemblée, en 1892, pour être érigée à l'ouest de la place des Terreaux. 

     La petite fille et les pigeons Place des Terreaux, Lyon  1913

    Sources: archives personnelles/lyon-passionnément

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